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Coup de chaleur

La saison estivale qui sonne pour certains le rush de leur pratique photographique, vacances aidant, est pour moi à l’inverse plutôt synonyme de ralentissement pour la partie photographie animalière. La faune est en effet durant les périodes de fortes chaleurs en souffrance, et je m’efforce donc à ne pas rajouter un stress supplémentaire, toujours possible en dépit des précautions, durant leurs activités essentiellement nocturnes lors des phases de grosses chaleurs. Les nuits étant courtes, je me contente le plus souvent d’observations volontairement lointaines. Mais la photographie animalière est également faite d’opportunités, et lorsqu’une d’entre elles se présente réunissant des conditions propices à une prise d’images avec un minimum de risques de déranger la faune, alors je la saisis, ce qui peut parfois être cocasse… comme cette petite aventure que vous auriez pu lire en début de semaine, voire la semaine dernière, si j’avais été mieux organisé… !

Le soleil allait se lever et je cherchais des papillons dans une friche pour une séance macro à contre jour lorsqu’un brocard s’est présenté dans un champ attenant qui repoussait en regain. Ayant la possibilité de l’approcher assez facilement à bon vent en rampant le long d’un champ de blé voisin, je monte mon téléobjectif à la hâte, franchis les quelques mètres qui me séparent du champ de blé à la faveur de quelques buissons, et entreprends ma lente et longue progression sur un sol rocailleux à la végétation maigre. Quelques quinze minutes plus tard, je dois me situer à mi chemin environ selon mes estimations lorsque je décide de faire un point. Je jumelle attentivement à la surface des graminées pour finalement m’apercevoir que lui de son côté s’est également rapproché. La position n’est pas parfaite, mais je décide de rester là, et je m’installe donc en m’efforçant de positionner le trépied afin que la vue affleure les graminées. Il me faudra un peu de chance pour qu’il se déroule quelque chose dans cette fenêtre improvisée dans laquelle dansent les graminées battues par un vent soutenu, mais c’est la seule solution pour ne pas être vu.

Brocard, Capreolus capreolus

Dans les graminées

Mise au point manuelle obligatoire dans cette végétation, et quelques clichés à travers les herbes (et pour tout dire trop d’herbes) ne me convainquent guère de la pertinence de cette attente, mais le brocard, suivant son appétit, s’est énormément rapproché, et je ne peux maintenant plus repartir sans risquer de le déranger. J’attends donc. Je perds facilement sa vue dans les herbes hautes, et ce sont souvent une paire de bois mouvants dans les graminées qui m’indiquent sa présence.  Dans une position très inconfortable, je souhaite déplacer d’un rien ma jambe qui, endormie, commence à fourmiller… le drame fut proche car un peu trop de bruit a attiré son attention, et je n’ai pas été très loin d’être découvert avant qu’il ne s’intéresse de nouveau à ce qu’il allait manger.

Brocard, Capreolus capreolus

Soupçons

Brocard, Capreolus capreolus

Désintérêt

Cela fait une trentaine de minutes que je suis installé, inconfortablement, et dix minutes à peine qu’il est assez proche pour prendre des images au travers ce que je qualifie désormais de « fichu rideau de graminées », mais je finis par perdre sa trace… littéralement. Voilà maintenant plusieurs dizaines de minutes que je ne le vois plus et je commence à me demander s’il ne s’est pas finalement carapater après cette alerte, mais comme la surface de ce champ est assez complexe, je pense qu’il longe maintenant une petite dépression sur ma droite, là où l’herbe est la plus haute. J’attends donc une bonne heure avant de réellement m’inquiéter. Je scrute les herbes avec mes jumelles quand un mouvement de celles-ci à ma droite me semble suspect. Et il faut une bonne minute supplémentaire avant qu’une bourrasque un peu plus forte ne dévoile mon sujet, tranquillement installé dans un petit talus, ne laissant voir que ses bois dans les graminées ! Il est vraiment tout près, et je ne peux rien faire qu’attendre que la chaleur ne le déloge. Il est 9h et l’attente commence en plein cagnard, et 10h lorsqu’au comble de l’ennui je décide d’immortaliser ses bois dans le regain !

Brocard, capreolus capreolus

Cache cache, voyez vous le brocard ?

Je commençais vraiment à me dire que ce brocard ne partirait jamais de sa cachette et je me maudissais d’avoir laissé mon sac et la boisson qu’il contenait quelque part dans les friches où les papillons devaient maintenant virevolter par centaines. J’avais très soif, et je supportais de moins en moins un soleil qui ne cessait de faire monter la température.
« Mais quand diable ce brocard se déciderait-t-il à bouger ses fesses de là !? »
Avec cette chaleur, cela aurait dû être le cas depuis un moment, mais ses bois qui disparaissaient de temps à autres ne laissaient aucun doute sur la situation… il faisait une petite sieste, ayant sans doute trouvé assez de fraîcheur là où il se trouvait ! Je brûlais littéralement de mon côté, ne trouvant que trop peu d’écran dans les graminées.

Allais-je mourir de déshydratation ? (question désuette à la lumière de cet article, mais légitime à ce moment là ! ;o) )

Non, (donc), et mon salut allait finalement venir d’une voiture qui passera sur le plateau et qui me laissera apercevoir un comportement que je ne soupçonnais pas.
Alors que je pensais que le brocard allait s’enfuir dès que le véhicule passerait à environ une vingtaine de mètres de lui, il n’en fit rien, et attendit au contraire que la voiture quitte le plateau pour quitter sa position… ce qui ma foi est plutôt malin ! Il devait se sentir en sécurité ainsi couché dans les herbes, et nul doute qu’il aurait fui comme je l’avais imaginé s’il avait été en train de pâturer. Belle adaptabilité à une situation sans doute commune pour lui, mais plutôt rare à observer : en tout cas c’était pour moi une première.

Première aussi pour la petite déshydratation et le coup de chaleur qui ont suivis après avoir terminé ma matinée du côté des papillons dans une lumière pourtant bien trop dure et une chaleur de four, avant que je ne décide de rentrer à l’ombre !

Dans les friches,… ou presque !

phalangère rameuse,anthericum ramosum L.

Phalangère rameuse

Avec le retour du beau temps et l’aide des activités agricoles (en séances de rattrapage, c’est de saison), j’ai depuis une semaine tout naturellement organisé mes sorties animalières autour du renard, espérant ainsi bénéficier des fauches tout comme les renards ne manqueraient pas de le faire. J’ai en tête depuis quelques années maintenant un lieu, et comme souvent une image associée, en l’occurrence ici d’un goupil effectuant une prodigieuse extension avec le soleil se levant derrière lui. Pour le moment, en quelques mots comme en mille, vous le savez déjà si vous avez regardez les images avant de lire ce texte, je n’y suis pas parvenu ! Pis, je n’ai guère vu de renards depuis la semaine dernière, et cela s’explique très simplement par la profusion, soudaine, de surfaces fauchées qui, en une semaine, ont fourni autant de lieux potentiels de nourrissage à Maître Renard… sans que celui-ci ait beaucoup d’efforts à fournir, disons le tout net. Je suis donc partagé depuis une semaine entre une petite forme de frustration grandissante (chouette, ça attise les envies !), et la joie de savoir que eux baignent dans l’abondance !

Le vent finira bien par tourner, et la chance se provoquera en étant présent lorsque de meilleures conditions seront réunies. L’avantage de surfaces rases – au détriment de la qualité esthétique – est qu’elles permettent de juger rapidement des chances d’approcher ou de voir approcher les renards, de limiter donc au maximum un dérangement de l’animal, ou des animaux chassant dans tel champs, ou sur tel plateau. Cela permet aussi de passer à autre chose le cas échéant, afin de ne pas passer trop de temps dans une séance d’affût longue, et pourtant inutile. D’autant qu’à la chaleur estivale, les renards optent en ce moment lorsqu’ils le peuvent pour une chasse nocturne, à la fraîche, ce que précisément ce fauchage massif leur permet de faire !

De mes ascensions aux aurores en me rendant aux renards, je retiens surtout ces derniers jours une rencontre émouvante avec des marcassins. Ceux-ci ne m’ont pas laissés le temps de les prendre en images lorsqu’ils batifolaient sur un des chemins forestiers que j’emprunte… mais j’ai tout de même eu la chance quelques minutes plus tard de retrouver une troupe de laies, fouillant méticuleusement dans la rosée une herbe en fraîche repousse, sans doute à la recherche de vers, de limaces ou d’escargots ! Ce n’est qu’en classant mes photos, tranquillement devant mon ordinateur, que je me suis aperçu de deux petits qui, à peine plus hauts que les herbes environnantes, laissaient entrevoir leurs dos à peine affleurants !

Je retiens également quelques images en macro d’une friche qui n’est plus entretenue et mériterait sans aucun doute que j’y passe plus de temps en lui laissant la priorité matinale afin de bénéficier de la rosée et d’une lumière plus douce !
La phalangère rameuse qui ouvre ce billet est une des espèces florales à s’y développer, ainsi que quelques fleurs d’arnica, qui n’avaient hélas pas supportées les refroidissement d’il y a une quinzaine de jour, des marguerites, et parmi d’autres, un vaillant rosier sauvage de 4 ou 5 mètres de haut !

Divers insectes y trouvent leur bonheur, et les quelques spécimens animaux ou végétaux que je partage ici ne sont qu’un petit échantillon de ses représentants, avec lesquels j’espère passer plus de temps ces jours prochains, et si possible avec moins de vent ! La place semble surtout riche en abeilles et papillons, dont zygènes et demi-deuils.

La flamme rousse brille de nouveau

renard, vulpes vulpes

Aux aurores

Il est des rencontres qui vous laissent un sourire quelques secondes, plusieurs minutes, ou de multiples heures, mais celles avec le renard sont de celles qui l’impriment plusieurs jours durant.

renard, vulpes vulpes

Mulotage

S’agissant depuis mes problèmes de dos de ma première opportunité réunissant à la fois observations et placement propice à la prise de vues, cette rencontre porte – pour moi – définitivement en elle cette saveur particulière qui, de retrouvailles, se double d’un sentiment d’avoir en quelques sortes retrouvé ma place de sauvageon parmi les sauvages.

Après le plaisir retrouvé, parlons maintenant de ce qui fait mal, ou de ce qui fâche.

Premier bémol, je n’ai au court de mes observations pas encore aperçu de renardeaux, sans doute du fait de, trop, nombreux travaux forestiers. Sans vouloir révolutionner quoi que ce soit, je pense, j’espère, tout de même qu’il sera un jour possible de raisonner les interventions humaines sur les milieux naturels plutôt que d’assister comme en ce moment sur mon secteur à une véritable stérilisation programmée de plusieurs centaines d’hectares de forêts. Je ne sais pas ce qu’il restera quand ils en auront fini, le pire est hélas à venir avec des coupes drastiques en vue, mais les cerfs ont d’ors et déjà changé de secteur alors qu’ils étaient une population fragile en voie de réimplantation sur ma commune… et je ne trouve plus de traces de chats sauvages dans leurs secteurs habituels.

Il me faudra donc sans doute moi-aussi quitter prochainement ces lieux afin d’en trouver d’autres, plus épargnés.

Ulcération, pour conclure, contre la bêtise crasse de cons qui ne trouvent rien de mieux à faire que de boucher les terriers de renards et/ou blaireaux. J’avais pris mon parti depuis plusieurs années de désobstruer les galeries qui avaient été fermées par des pierres et autres souches, mais cette année atteint un record en la matière puisqu’il ne se passe quasiment plus une sortie sans que j’ai à désencombrer une ou plusieurs galeries ! Certes, mon terrain de jeu est plus vaste qu’il ne l’était, mais cette recrudescence des assauts envers ces deux espèces ne fait que montrer à quel point, hélas, le travail de dialogue voué à réhabiliter ces espèces ne trouvera peut-être jamais de solution !

Cela ne sert pas à grand chose de l’écrire ici tant je doute que les individus concernés trouvent un quelconque plaisir à lire mes lignes, mais il va sans dire que si je tombe un jour sur ce genre de spécimens, leurs portraits serrés iront rejoindre les bureaux d’autorités « compétentes ».

Long time no see

Lièvre d'Europe

Dans les starting blocks

Bonjour à tous,
Votre serviteur se remet doucement d’un Lumbago ce qui explique le manque d’activité sur RvB Images au cours de ces dernières semaines.

J’espère que vous pouvez profiter du beau temps plus que je n’ai plus le faire depuis que celui-ci est revenu, mais puisque mon dos va mieux, ce site va bientôt retrouver un rythme plus soutenu ! On ne choisit évidemment pas quand ce genre de pépin survient, mais suivant la loi de Murphy (suivant donc la théorie de l’emmerdement maximum), je peux effectivement dire que cette coupure est arrivée à un moment peu propice de la saison qui influera forcément sur la teneur de mon programme.
Pour ne citer qu’eux, les renardeaux gambadent depuis un moment et si j’espère tout de même en « rattraper » quelques uns, il est probable que mes projets d’images au terrier soient eux fortement compromis cette année.

À propos de rythme brisé (le sens de la dramaturgie est à prendre ici non sans humour), après quelques mois d’existence de ce site, j’arrive à la conclusion que celui d’une mise à jour par semaine ne convient pas vraiment à celui-ci et je vais donc le modifier pour l’accélérer ou le ralentir, au besoin, afin de mieux coller à mon activité ou à celle de mes sujets. Cela ne sera pas le seul changement, mais vous verrez ces retouches se mettre en place progressivement dans les mois à venir, avec ou sans annonce, et je compte donc sur vous pour me rapporter d’éventuels dysfonctionnements si vous en rencontriez ! Je me contente d’espérer évidemment de mon côté que tout se passera pour le mieux, ou avec le moins d’incidences visibles ! 😉

Entre Hiver et Printemps !

Entre Hiver et Printemps

Lendemain de pluie

Je clamais il y a quelques semaines un réveil printanier, mais c’était à l’évidence précipité (!)

Je ne sais pas pour vous, mais ici, il pleut, il pleut, il pleut. Et lorsque la pluie s’absente, c’est pour revenir de plus belle moins de 24 heures plus tard. Contraste saisissant dans cette grisaille quasi perpétuelle, il suffit que le soleil perce ne serait-ce que quelques instants pour que la lumière devienne folle, absolument ahurissante. Et l’on regrette ensuite que ces petits instants d’incandescence ne soient survenus que durant 2 jours, en cumulé !!, ces quinze derniers jours ! De mon côté, cela m’oblige à me hâter dans certaines prises de vue, et de les multiplier, quand je suis plutôt un contemplatif qui aime à tourner autour du sujet – ne serait-ce que mentalement pour ne pas piétiner – avant de prendre un cliché ou deux, rarement plus. Mais puisque le temps n’en fait qu’à sa tête, je m’adapte (Acte I).

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Sauvegarde et sécurité des données numériques

À l’ère du tout numérique, qui n’a jamais connu le désormais fameux « ordinateur planté », qui, même après une tentative de redémarrage, ne démarre plus… épisode immédiatement suivi de la peur de perdre toutes vos données, si importantes, capitales, et pourtant négligées jusque là. Si ce n’est arrivé à vous directement, vous connaissez sans doute au moins une victime dans votre entourage, pourtant, aussi paradoxal que ce soit, il est aujourd’hui presque aussi facile d’y remédier que de perdre (définitivement !) ces données si vous n’en prenez pas soin.

Comme il existe énormément de façons de faire, mais mon but n’étant pas de vous faire tomber dans l’excès inverse, je vais exposer une méthode parmi d’autres, relativement facile à mettre en œuvre, et vous indiquerai aussi quelques alternatives qui me semblent pertinentes (mais que je n’utilise pas/pas encore). Mon exemple tournera autour des photos/vidéos, mais peut s’appliquer à toutes données numériques et/ou numérisées : musiques, dessins, écrits, etc…

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Réveil printanier

Le soleil brille enfin et sonne un réveil printanier tardif. Les bourgeons enflent. C’est une partition qui se rejoue chaque année. Pour faire honneur à un Printemps qui se sera fait attendre, la nature se pomponne.

Discrets. Pratiquement invisibles, cantonnés dans les forêts, ou dans les terriers maternités, les chats et les renards pouponnent.
Une rencontre par ici, une ombre par là, ils glissent tels des fantômes de la brune à l’aube, puis disparaissent en sous bois. Les bouches à nourrir sont nombreuses, et lorsque les faims seront de loups, ils réapparaîtront comme par magie pour nourrir de petites gueules gourmandes.

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Quel objectif en photo animalière ?

Depuis l’ouverture de ce blog, j’ai reçu quelques courriels afin de me demander le matériel que j’utilisais, en particulier au sujet de ma focale en animalier. Afin de ne pas laisser cette question en suspens plus longtemps, toutes les images animalières sur ce site ont été faites avec un 300mm f/4 sur capteur APS-C (actuellement de marque Nikon, et de marque Canon et Nikon pour les photos du chevreuil albinos). Je n’utilise pas de téléconvertisseurs, et mes images ne sont pas ou peu recadrées : disons de l’ordre de 25 à 30% dans les cas les plus extrêmes, pour redresser un horizon, plus rarement pour compenser un manque de proximité, mais dans cette limite de 30%. Mais il n’y a pas d’absolu, et si un sujet exceptionnel devait se présenter tout en restant loin, je recadrerais autant qu’il serait nécessaire de le faire et tant que la qualité du fichier le permet, tout en le précisant. Mais si je m’impose cette limite des 30% (tout à fait arbitraire j’en conviens), c’est pour ne pas tomber dans une forme de facilité que permettrait aujourd’hui – dans une certaine mesure – la technologie, parce que mes sujets seront encore là « demain », que moi aussi (soyons positifs !!), et que c’est donc soit à moi de faire mieux en améliorant/changeant ma position d’affût, soit à l’animal de s’approcher plus si m’approcher plus est impossible sans risque de dérangement, soit enfin, en trouvant un autre sujet si, vraiment, une meilleure proximité est impossible avec celui-ci dans cet environnement !

Comme je reviendrai sur le volet matériel un jour prochain, avec une ou plusieurs pages dédiées sur ce que j’utilise et sur le pourquoi de mes choix, je n’en dirai pas davantage aujourd’hui.

En revanche, afin de rebondir sur une question qui revient perpétuellement sur les fora dédiés à la photographie, je vais vous donner une « astuce » afin que vous puissiez déterminer très simplement la focale qui vous serait idéale, sans avoir à vous reposer sur l’avis d’autres personnes. Les investissements étant importants lorsqu’on parle de longues focales, je comprends la nécessité de recourir ensuite à un forum, pourquoi pas à plusieurs, afin d’être rassuré sur les performances d’une optique, mais vous allez désormais pouvoir déterminer cette focale, ou ces focales, qui correspondraient le mieux à votre pratique de la photographie, avec une marge d’erreur faible, et sans avoir à utiliser autre chose que votre propre expérience et les images déjà prises avec votre appareil et la focale que vous possédez déjà : ce qui est tout de même préférable que de demander à d’autres de choisir pour vous quand eux-mêmes ne peuvent se baser sur autre chose que leur propre expérience (dans le meilleur des cas, et corollaire : qui n’est pas la vôtre !). Gardez toutefois à l’esprit qu’il faudra tout de même faire des compromis car quelle que soit votre pratique, aucune focale ne saura être idéale tout le temps !

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Une sortie nature se prépare ! Ou pas (trop)…

Lièvre d'Europe, Lepus europaeus

Est-ce un chat ?

La nature s’aborde probablement d’autant de façon qu’il y a d’individus, et la préparation d’une sortie nature, qu’elle soit photographique ou dédiée à l’observation de la faune, ne fait pas figure d’exception. Certains pratiquent la nature chaque jour et en acquièrent ainsi finalement sans même en avoir conscience une connaissance quasiment instinctive, d’autres l’apprennent dans des livres avant de l’aborder « vraiment ». Éventuellement ! Entre les deux, une infinité d’approches différentes mais parfois concordantes mélangent plus ou moins ces deux extrêmes. Je ne pense donc pas qu’il y ait de vérité absolue, ou plutôt qu’en la matière celle-ci s’adapte à l’individu suivant son envie, ses capacités, et de la même manière qu’il n’est pas donné à tout le monde d’en avoir une connaissance intime et instinctive, il n’est pas universel de pouvoir la connaître en théorie pour s’adapter en pratique.

De cette diversité d’êtres naît celle qui précède l’immersion dans celle que j’aime appeler « la verte inconnue », et à défaut d’universalité, je vais donc partager dans cette rubrique l’idée, mon idée, sans cesse en évolution, et pourquoi pas inspirante, que je me suis faite au fil des années de l’approche de la nature en général. Dans ce premier billet, en particulier, ma manière de préparer une sortie. Il y aura évidemment dans cette série d’articles une dimension propre à la photographie, mais l’expérience des uns peut servir celle des autres, et je crois qu’il y aura dans cette rubrique suffisamment de pistes pour contenter la plupart, du promeneur occasionnel en quête de maximiser ses rencontres avec la faune, ou d’autres biotopes, aux observateurs, et bien entendu aux photographes. Je me considère moi-même comme un observateur avant d’être un photographe, dans la mesure où l’image n’est pour moi que l’aboutissement d’observations bien menées, toujours avec cette dimension personnelle qui voudrait minimiser les dérangements éventuels.

Je le dois sans doute à ma formation scientifique, mais lors de mes débuts photographiques j’avais tendance à « sur-préparer » mes sorties.

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Nivéole de Printemps

Nivéole de Printemps, Leucojum vernum

Col de Cygne

J’aurais aimé titrer « Nivéole de printemps, acte I », mais le temps ici n’en fait qu’à sa tête : il semble cette année que ce soit généralisable au territoire ; et je joue donc la prudence car il ne me sera peut-être pas donné de deuxième chance !

La Nivéole de printemps, ou Claudinette comme on l’appelle parfois, a fait ici une apparition tardive. D’abord très timide vis à vis d’un Hiver qui n’en finit pas (ou d’un printemps qui ne s’impose toujours pas), les quelques premières à éclore périrent gelées avant même que je n’ai l’occasion de les photographier, et celles-ci, issues de ce que l’on pourrait appeler une seconde floraison, sans doute la dernière, ont fortement souffert de gelées fortes. D’autres gelées étant annoncées, j’espère néanmoins avoir la possibilité d’y retourner dès que je pourrai bénéficier de ce qui se rapprochera le plus d’une lumière potable !

J’avais imaginé cette année autour de cette plante un travail exclusivement au 300mm. Je pense après coup : c’est à dire au lendemain ; et compte tenu de la météo capricieuse, que j’aurais dû, ou pu, ouvrir mes chakras pour réaliser en une ou deux journées tout ce qu’il m’était possible à ce moment là de faire autour de cette fragile petite fleur, mais je me suis éparpillé entre Nivéoles et Renards, afin de répertorier quelques terriers éventuellement occupés, et c’est là un travail d’observation aussi intéressant qu’ingrat dans la mesure où il est très consommateur de temps. Jeudi c’était ainsi la neige qui interrompait ma séance tardive, et hier, une lumière devenue un peu trop dure : comme quoi, le printemps, en dépit du ressenti, n’est plus si loin !

Voici donc une première série, pour rester positif, où j’ai tenu à partir de son biotope le plus courant, les milieux de sous bois en situation ombragée à semi-ombragée (c’est d’ailleurs là que le « challenge » du 300mm fut le plus pénalisant) pour glisser doucement vers la plante isolée.

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