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Joyeuses fêtes de fin d’année !
Moi-même et mon poney de chien vous souhaitons de belles et heureuses fêtes de fin d’année !
Moi-même et mon poney de chien vous souhaitons de belles et heureuses fêtes de fin d’année !
Bonjour à tous !
Il est souvent plus difficile de revenir que de partir. Après quelques temps d’abandon, quelques retours programmés et avortés, et parce que j’ai retrouvé un fond et une motivation pour le faire, ce site va donc reprendre vie dès aujourd’hui. La poussière devrait vite s’envoler, et si les meubles n’ont pas vraiment changé de place, pour le moment, des changements se feront mais le fond lui ne devrait pas vraiment évoluer ; il s’agit toujours de vous faire partager la nature en occasionnant le moins possible de dérangements, mais avec peut-être une pointe de folie en plus…
Cette pointe de folie, je vous l’avais présentée à demi il y a maintenant plus d’un an.
À demi car je ne savais pas encore quel chien rejoindrait mes aventures dans la verte. Depuis beaucoup d’eau a été bue par ce chien, il s’appelle Chaska, et depuis qu’il est avec moi, il est de toutes mes sorties, afin d’observer la nature avec moi, et pour qu’il ne devienne pas un danger pour la faune que je photographie.
Des deux parmi lesquels j’hésitais, c’est le plus foncé qui a su conquérir mon cœur, et si je le dis ainsi, c’est que c’est lui qui m’a choisi. De chiot de 3 semaines, il est devenu chien… et voilà son évolution accélérée, avant que je ne lui consacre l’article que je lui dois bien !
Oui, ça fait un choc hein vu comme ça… !? Mais je ne pouvais quand même pas débuter cet article sans faire honneur à mon acolyte, sans qui d’ailleurs les photos qui vont suivre n’auraient pas été possibles !
Il y a donc un mois et demi, déjà, nous avons donc réalisé notre première vraie sortie photographique, je ne savais pas du tout ce qui allait se passer, ni comment ça allait se passer car, si depuis tout petit je l’emmène avec moi voir des animaux sauvages, si depuis tout petit j’arrive à le canaliser quand je ne fais rien d’autres, il faut bien admettre que lorsque j’ai l’œil dans le viseur, Chaska ne se comporte plus tout à fait de la même façon, il sait que je suis occupé, que je ne le regarde pas, donc il lui arrive de faire… ce dont il a envie ! Et ses envies ne cadrent pas toujours avec les miennes !
Deux jours plus tôt, on avait repéré des traces fraîches de renard, et ce jour là, nous sommes venus qu’il se montre pour tenter d’immortaliser l’instant, à deux… pour la première fois.
Nous voilà donc à l’affût, plus ou moins à couvert dans un petit bois planté au milieu d’un immense champs fauché, et alors que le temps passait et que je commençais à désespérer, je vois mon chien qui s’agite un peu et qui regarde non pas l’horizon de notre lisière, mais vers la lisière située plus au Nord, à 15 ou 20m en aplomb de nous !
C’est le signal que j’attendais de l’expérience photographique avec un chien, de bénéficier de ses supers pouvoirs sensoriels comparés au mien, mais ils signifient là que nous sommes mal placés et qu’il va falloir nous déplacer. Seul, ce n’est déjà pas évident, avec un chien, c’est une première, alors allons-y…
Je me relève donc, je calme Chaska, ramasse les affaires dont j’aurai besoin, laisse les autres sur place… et j’entreprends, Chaska en longe, de remonter vers la lisière intéressante, aussi discrètement que possible avec mon matériel. Debout, je peux voir le renard, j’attends donc le moment adéquat et je profite qu’il disparaisse un peu plus loin dans le foin pour m’installer et attacher Chaska à un arbre juste à côté de moi… je suis un peu stressé car Chaska a l’air excité, il dispose de 5m de longe, mais ça se passe bien, je l’ai canalisé depuis le début, il est tendu, il observe, mais il ne dit rien et n’essaie pas d’aller vers le renard. Si je lui laisse toute la longe, c’est que j’espère un jour ne plus en avoir besoin, et qu’il ne peut pas apprendre cela sans bénéficier d’un minimum d’allonge. L’idée est de lui fournir l’occasion d’essayer, mais le but est qu’il n’essaie pas, qu’il finisse même par oublier qu’il pourrait essayer. Je ne sais si c’est la bonne chose à faire, mais c’est ainsi que je l’ai senti.
Comme il ne bouge pas, je le félicite, je le calme autant que je peux, et nous attendons tous les deux, le regard vissé dans une unique direction… un dos par là, une tête par ci, un saut… puis le goupil se rapproche. Mon chien est calme, il regarde… et je me calme aussi. J’ai l’oeil dans le viseur, et advienne que pourra maintenant, soit ce que nous faisons depuis des mois fonctionne et ce sera top, soit Chaska se rue (essaie de se ruer) sur le renard, et il faudra encore patienter, travailler, puis essayer encore.
D’abord assis, Chaska finit par se coucher, je le caresse, lui donne un morceau de viande séchée, et je le sers dans mes bras. Il me regarde, l’air content. Même si son regard se porte à nouveau très rapidement sur le renard, on dirait qu’il a compris en partie ce que j’attendais de lui, et s’il ne comprend pas vraiment en revanche pourquoi il ne peut pas aller jouer avec ce « chien » (pour Chaska la vie est un jeu…), il se tient à carreau, langue pendante, il a l’air zen, et moi je me dis que je devrais pouvoir travailler…
Et lorsque le Goupil s’approche enfin à distance photographique, mon chien le regarde mais il n’y a plus cette obsession dans son regard, il a intégré, pour cette fois, qu’il ne devait pas y aller et il ignore pratiquement la présence du renard qui n’est pourtant plus qu’à quelques mètres de nous. Je souffle intérieurement, et la séance photographique commence.
Chlachlachlac… première rafale… Chaska me regarde, je le caresse, et je me sens bouleversé de vivre ce moment… avec un chien ! Bien sûr c’était le but dès le départ, mais cet aboutissement me submerge d’une sensation pleine. « On a réussi », voilà ce que je me dis. Et si bien sûr je serais prétentieux d’imaginer que ça se passera toujours aussi bien, ces images sont là pour dire que c’est possible, que ça ne fait que commencer.
D’autres images s’engrangent, puis comme il était venu, maître renard finit par disparaître, définitivement. Jamais il n’aura soupçonné notre présence, jamais mon chien n’aura fait le premier mouvement pour essayer d’aller le rejoindre. Je suis heureux. On l’a fait ! Et c’est en riant que je félicite mon compagnon, il me présente son ventre pour que je le lui gratte, et c’est avec ma vue qui se brouille que je m’exécute. C’est un rêve qui est devenu réel, et je ne trouve même pas les mots pour dire combien ce sentiment a été fort.
À bientôt dans de nouvelles est’capades !
* : Ehh, quoi de neuf, docteur ?
Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien ?
Pour tout un tas de raisons, le blog est rentré quelques temps en léthargie, mais rassurez-vous tout va bien, et son activité va reprendre, même si elle sera différente.
Puisqu’il faut bien commencer par un bout, commençons par le moindre… le matériel.
Comme j’y reviendrai plus tard plus longuement, faisons simple et court. Pour des avantages de poids et d’encombrement, et après de longues hésitations, j’ai commencé à migrer une partie de mon matériel dans le format µ4/3. Tout ce qui va du grand angle aux focales d’environ 150mm équ. est concerné (et peut-être plus dans un proche avenir)… ce qui ne signifie pas que je ne conserverai pas certaines focales dans ce range en reflex. Et pour parler de la qualité des fichiers, et bien, comment le dire, c’est au moins aussi bon que ce que délivre mon D7000 tout en pesant 2x moins. Et je pourrais sans doute même écrire que ça me semble meilleur dans le cadre de mon utilisation, mais cela se joue sans doute sur la qualité des optiques concernées.
J’y reviendrai bientôt plus en détails mais pour résumer, je dispose actuellement d’un Olympus OM-D E-M1, du 12-40mm/2.8 (équ. 24-80), du 45mm/1.8 (équ. 90mm) et du 60mm Macro/2.8 (équ. 120mm). La qualité des fichiers et des optiques sont au top.
La partie reflex (D7000) est elle en charge des longues focales (70-200, 300mm et 500mm), et des focales Macro (60 et 150mm/2.8), en binôme de l’Olympus. Et se pose ou se posera pour moi la question de savoir si je reste en APS-C pour la partie reflex, ou si je passe au format supérieur 24×36. Au vu de la qualité des fichiers de l’E-M1… je penche pour la seconde option !
Certains d’entre vous qui lisez ce blog n’ignorez pas qu’un compagnon de route va lui aussi bientôt animer ce blog à mes côtés. J’en parlais à demi-mots dans mon éditorial 2014 « Incandescence (et trépignation) » que vous pouvez relire ici, mais il est maintenant l’heure de lever le voile, car mon futur acolyte a désormais 3 semaines et demi, et qu’il sera à mes côtés d’ici fin Juin !
Et voilà les deux postulants à l’âge de 3 semaines !
Ce sont des Altdeutsche Schäferhunde (Altdeutscher Shäferhund pour le singulier), appelés encore Berger Allemand à poils longs ancien type, ou pour résumer, une lignée des bergers allemands tels qu’ils étaient au début des années 70, et sans les dérives morphologiques qui ont suivi les concours de beauté…
Plus d’informations en suivant ce lien vers le site de l’UCFAS : Union Cynophile Française Altdeutsche Schäferhunde
En terme de couleurs, les deux seront argentés, mais avec des robes très différentes. Celui à droite (quand on regarde l’image) va s’éclaircir mais sera plus foncé que celui à gauche, qui lui va foncer. Dur de choisir pas vrai ?!
Entre nous, depuis le début, la couleur m’importe moins que le caractère, et compte tenu du fait que ce chien sera de toutes mes sorties natures, c’est sur le caractère que je mise mon choix ! Et comme on peut désormais avoir une petite idée de ce à quoi ils ressembleront à l’âge adulte, et je peux dire que le résultat final devrait être très chouette dans les deux cas !
Depuis mon enfance et mes lectures de Jack London, je rêve de sillonner la nature avec un compagnon à 4 pattes à mes côtés, et depuis que je fais de la photo, c’est un rêve qui devenait de plus en plus pressant. Il est sur le point de se réaliser… mais rien n’aurait été possible sans le travail formidable d’une éleveuse, Laetitia, dont la passion de la nature se transmet jusque dans sa manière d’aborder l’élevage. Un assemblage subtil entre l’intelligence humaine et le respect du chien que je cherchais, et espérais trouver, sans trop y croire. Mais ça existe ! Et le résultat, ce sont des chiens biens dans leur tête, et bien dans leurs pattes. Merci à elle, pour son travail et ses valeurs.
Vous pouvez visiter son site, La Légende du Loup Noir en suivant ce lien :
La Légende du Loup Noir
Vous pouvez également voir les autres photos des chiots de la portée par ici (avec photos des parents, Manga et Drago, en bas de la page) :
Les chiots de Manga et Drago
Et bien entendu, un suivi régulier de l’évolution des petits, ici-même, jusqu’à l’adoption, puis de ce chien à mes côtés dans la verte !
Inévitablement, cette arrivée se soldera par une modification au moins temporaire de mon activité photographique, le temps que le petit s’habitue à la nature et à ses habitants, et qu’il les respecte ! Il y aura donc dans un premier temps plus de paysages, plus de macros, et moins d’animalier… le temps pour lui de grandir physiquement et dans sa tête, puis de me prêter son instinct, son odorat, et son ouïe pour m’aider et m’accompagner dans notre quête des mammifères sauvages.
Un vrai pari, mais surtout une belle aventure nous attend !
Et pour vous donner un aperçu de ce que sont ces chiens à l’âge adulte, vous pouvez visionner les images sur la galerie de l’UCFAS, ainsi que les deux galeries réalisées lors de la première nationale d’élevage lors du WE des 3 et 4 Mai :
L’une réalisée par mes soins ici : Images officielles NE 2014 – Hervé Balland
La seconde par Guillaume Wentzel, ici : Images officielles NE 2014 – Guillaume Wentzel
La suite de mes nos aventures, prochainement !
Prenez soin de vous,
Hervé
Peu de choses sont parfois nécessaires pour apporter de la magie à un horizon un peu terne. Une petite averse juste avant que le soleil ne se lève, puis ce sont quelques brumes effleurées par les premiers rayons qui s’embrasent de milles feux et animent durant quelques minutes une matinée qui s’annonçait pourtant triste et grisonnante !
Je ne vous ai pas donné de véritables nouvelles depuis quelques temps, et la philosophie symbolique de cette image était suffisante pour que je sorte un peu de ma brume afin d’éclairer ce silence. Rien de grave derrière celui-ci, rassurez-vous, mais simplement une remise en question assez profonde de la suite à donner à mon travail et, en conséquence, à ce site. Pas de révolutions à l’horizon (quoique…!), mais une approche qui va évoluer, globalement, en conservant le fond, et donner naissance à quelques rubriques qui me tiennent à cœur depuis longtemps, que je pensais faire naître plus vite, mais que pour diverses raisons, je n’étais peut-être pas (encore) prêt à partager.
En pratique, il s’agira tout d’abord de vous en dire plus sur le comment certaines images ont été obtenues, ainsi que sur les choix esthétiques et techniques des prises de vue lorsque cela montrera un intérêt que ne couvrirait pas le texte. Cela sous entend pour moi un travail particulier en amont, mais pour vous un regard sur les coulisses de ma relation à la nature au travers de mes images, et je l’espère au global, une meilleure compréhension des enjeux qui se trament sur le terrain, tant pour les sujets qui y vivent, que pour moi obtenir des images tout en minimisant les impacts de ma présence. Une rubrique qui abordera également, c’est lié, les petites astuces de terrain qui permettent de repérer une piste, et d’attendre la faune dans de bonnes conditions, à la faveur d’une cache naturelle, ou fabriquée avec des éléments présents sur place.
Une rubrique assez dense dont les limites se définiront au fur et à mesure.
Autre chose est mon souhait de développer certaines pratiques un peu orphelines depuis la naissance de ce blog. 2014 devrait ainsi compter plus de macrophotographies et de paysages. Je travaille en tout cas à une rationalisation de mon parc matériel afin d’être plus opérationnel en la matière.
Enfin, je n’en dirai pas beaucoup plus pour le moment, mais je devrais travailler prochainement avec un assistant, disons, inédit (je crois), et original (là c’est sûr). Il devrait être pleinement opérationnel en 2015, après une longue formation, mais j’attends beaucoup de ce partenariat qui débutera progressivement tout au long de cette année. Je vous en dirai plus lorsqu’il sera là, mais son influence devrait être certaine, pour le meilleur, mais aussi pour le pire rire ! 😉
En attendant, je travaille sur pas mal de choses, nouvelles, d’autres moins, et j’attends la neige avec une impatience qui frôle l’hystérie ; c’est de cet embrasement là dont j’ai besoin en ce moment moi !
@ bientôt, avec des images de neige épaisse (ou pas),
Hervé
Je l’ai déjà dit, je le dis, et je le redirai, la photographie de nature n’est pas une science exacte : de là à vous faire passer des chamois pour des cerfs, il n’y a qu’un pas…
Il y a des semaines, comme celle-ci, où rien ne se passe comme prévu. J’avais anticipé pour diverses raisons une semaine raccourcie, et deux sorties cerfs dont l’une, je le savais, ne donnerait rien (probablement : sans quoi je ne l’aurais pas faite). Si la première a tenu ses promesses : je n’ai effectivement pas vu/entendu un seul cerf… pis j’ai été dérangé toute la matinée par des chasseurs ; je n’avais en revanche pas anticipé la surprise (du genre mauvaise) qui m’attendait lors de la seconde, où je me suis retrouvé pantois devant un panneau interdisant l’accès à la chaume de mes espoirs Sous des airs de Taïga : route barrée jusqu’au 18 Octobre pour abattage d’arbres et risques de chutes de pierres… !
Imprévu que je pensais compenser en me rendant sur une autre place de brame, non repérée cette année, mais visitée maintes fois par le passé. Gag, de mauvais gout, c’était un autre panneau qui m’attendait, genre « chasse en cours »… ahem !…
N’ayant plus le temps d’engager un plan C, et l’heure avançant tout doucement (replacé dans le contexte, il devait être 6h45), je me suis finalement retrouvé une demi-heure plus tard au sommet du Hohneck, presque surpris, et en route vers les chamois.
Il fait plus frisquet que je ne le pensais, je n’ai pas de polaire car je pensais photographier en sous bois 400 ou 500m plus bas en altitude, et la partie photo s’annonce difficile car je suis dans les nuages, fouetté par une petite bruine que rabat le vent.
Vous ai-je déjà dit qu’il était des jours comme ça, où rien en va ? Non ?…
La période se prêtant à ce genre de déconvenues, il ne faut toutefois pas y accorder trop d’importance et savoir positiver pour rebondir sous peine de rentrer bredouille. Et comme j’avais planifié d’aller voir les chamois durant le mois de Novembre, période du rut, ces retrouvailles sonnaient comme une phase de repérage, anticipé, et une prise de température à environ 1 mois de leur pic d’activité.
N’étant pas revenu sur les hauteurs depuis un an environ, ayant essuyé mon lot d’imprévus cette semaine, je ne prends pas de risque et m’installe quelques minutes plus tard dans une petite dépression sur un versant qui ne m’a que rarement déçu par le passé. Quelques sifflements de chamois au loin m’indique que les mâles commencent un peu à s’échauffer. Un peu trop tôt pour parler de rut, mais quelques scènes observées au loin ne laissent aucun doute sur la mise en route prochaine des hostilités, les mâles se cherchent déjà des poux.
J’allais me rapprocher d’un groupe d’une vingtaine d’individus non loi et à la faveur d’un monticule, quand j’aperçois un mouvement sur ma droite. Un mâle satellite solitaire m’a vu bouger, mais comme il fait encore très sombre, et que je ne me suis pas totalement relevé, il ne sait pas trop ce qu’il a vu. S’ensuit alors une longue période où il s’approchera de moi, poussé par sa seule curiosité, et toute une phase où il fera semblant de brouter tout en relevant rapidement la tête pour essayer de trahir un mouvement suspect. Probablement du fait du rut qui se rapproche, un jeu qui ne dure habituellement qu’un quart d’heure durera cette fois-ci une bonne demi-heure trois quart d’heure ! Les premiers clichés (voir « Chamois dans la brume » ci-dessus) se font à 1/10 de seconde et 6400 iso, avec une netteté qui au 500mm confirme que mon choix quelques semaines plus tôt d’un trépied en bois Berlebach et d’une tête pendulaire Dietmar sont judicieux avec une telle longueur focale (équivalente à 750mm du fait du capteur APS-C), et pour dire vrai, lorsque j’ai commencé cette sénace, je n’avais encore jamais déclenché avec des vitesses aussi basses et me demandais ce que ça allait donner comme déchet. Il fut très faible… et à chaque fois dû à l’opérateur (notamment sur des tentatives de filés qui ont échoués), ou aux mouvements du sujet. J’en suis désormais totalement convaincu, ce duo offre une stabilité redoutable assez facile à exploiter.
Très rapidement, bien qu’il me sache présent et me regarde de temps à autre, ce Chamois se désintéressera de moi paissant à des distances allant d’une petite quinzaine de mètres à quelques mètres seulement… parfois trop près pour faire une image au 500mm ; ce qui explique le peu d’images d’ambiance et la forte proportion de portraits dans ma sélection. Une prise de température utile, donc, et qui me montre que je devrai reculer ma position habituelle lorsque le rut battra son plein !
La lumière ne reviendra jamais vraiment durant cette séance, mais j’aurai néanmoins eu beaucoup de plaisir à partager cette intimité avec ce bouc qui aura accepté ma présence jusqu’au bout, au point qu’une fois repu, alors qu’il siestait derrière un sorbier, je suis reparti en rampant, soucieux de ne pas le déranger, il releva à peine la tête lorsque je me suis relevé à une cinquantaine de mètres ! Si j’avais soupçonné cela, je me serais éloigné avant pour aller faire des photos du groupe qui, désormais redescendu, n’était plus accessible. Mais l’heure n’était pas aux regrets, car, ma carte mémoire pleine, et les quelques scènes observées au cours de cette journée m’apparaissaient comme autant de signes encourageants à l’horizon de la mi-Novembre, rendez-vous est pris.
La suite sous forme de galerie… il n’y a plus qu’à imaginer le vent de face qui m’apportait le doux parfum de mon acolyte du jour, à peine dilué dans les brumes 🙂
À noter qu’hormis pour l’image qui inaugure l’article, les images sont placées dans l’ordre de prise de vue, ce qui est un bon moyen de comprendre comment la « lumière » a évolué ce jour là presque aussi fluctuante que la distance du chamois !… mais place aux images.
Vous pouvez bien entendu me contacter pour toute demande d’informations complémentaires.
Chaque année je redécouvre les joies de l’automne, ses brumes profondes ou évanescentes, bientôt ses couleurs chaudes échappées de la palette d’un peintre, et les odeurs d’humus et de champignons des sous bois humides. Hélas, aussi, j’en redécouvre les inconvénients avec les lumières rarement idéales, et surtout, les WE chassés qui, dès que le premier coup de feu a retenti, modifient en profondeur le comportement de la faune sauvage…
Chaque année à l’ouverture de la chasse, je me dis qu’il va me rester une semaine à quinze jours avant que mes repérages deviennent obsolètes et qu’il me faille modifier moi aussi en profondeur mon approche de la faune devenue, et c’est heureux pour elle, paranoïaque, telle que la moindre alerte même infondée, se solde par une débandade immédiate, souvent désordonnée. Parfois cela ne dure même pas une semaine, et cette année était de celle-ci.
Je viens ainsi de passer une quinzaine frustrante, avec peu d’images car croisant peu de faunes, et des sujets déjà fortement stressés lorsqu’ils daignaient quitter les soubassements végétaux. D’autant plus frustrante que je testais mon nouveau matériel et que je me suis particulièrement entêté à continuer d’exploiter des spots connus pour en cerner le potentiel en le comparant avec celui de mon ancien matériel ! Le bilan de cette phase de tests néanmoins est positive, et si le temps m’a gratifié de ses caprices pluvieux et brumeux de saison – caprices que dit en passant j’apprécie plutôt… et que j’apprécierai plus encore quand les cèpes seront suffisamment nombreux pour faire une bonne poêlée sans pour autant faire de pillage – j’ai tout de même eu de quoi confirmer mes premières impressions sur ces rares occasions, et assez pour juger un potentiel prometteur. Il me faudra cependant dès la semaine prochaine reprendre les affûts que j’avais délaissés ces derniers temps au profit des approches, et notamment regagner les zones sous couverts forestiers où il me sera plus simple de mettre en images une faune plus « détendue », jusqu’à ce que la neige calme les comportements (humains) et rouvrent les grands espaces…
À propos de nouveau matériel, je reviendrai plus en profondeur sur la Dietmar Nill prochainement car je n’en ai pas encore exploré toutes les facettes : je me suis surtout concentré – entêté je vous disais – sur mon nouveau téléobjectif puisque c’est tout de même son usage principal. L’intérêt ne concerne peut-être qu’une poignée de personne, mais le trépied Berlebach a eu plus de succès que je ne le pensais et certains m’ont contactés par email pour savoir quand je ferais celui de la tête Dietmar. Comme il me faut bien imaginer que d’autres se le demandent aussi sans oser en faire la requête, j’essaierai de faire vite, mais pour le moment sachez que je ne l’ai pas oublié !
Avec le retour des brumes (pour les paysages), et parce que entre autres choses je devrais traiter la semaine prochaine de la punaise arlequin (Pentatome rayé) en macro, je devrais pouvoir bientôt boucler ce test de façon assez complète pour en faire un retour constructif : pour le moment, en usage téléobjectif, c’est très bon !
Pour en revenir aux changements que soufflent le titre, ce site devrait en subir prochainement. Cosmétique, un peu car ça me travaille depuis un moment, et architectural, surtout. Je suis donc en train de réfléchir à une version 2.0, et ça fait des mois que ça dure même si je ne suis pas encore certain de ce qu’elle devrait ou non comporter. Le fond, enfin, également devrait évoluer lui aussi, ce qui se traduira probablement par une refonte des galeries, mais pas que, puisque c’est aussi ma façon de faire qui sera en jeu dans les semaines mois à venir.
Du moins, c’est la théorie… 😉
Bonjour à tous,
Votre serviteur se remet doucement d’un Lumbago ce qui explique le manque d’activité sur RvB Images au cours de ces dernières semaines.
J’espère que vous pouvez profiter du beau temps plus que je n’ai plus le faire depuis que celui-ci est revenu, mais puisque mon dos va mieux, ce site va bientôt retrouver un rythme plus soutenu ! On ne choisit évidemment pas quand ce genre de pépin survient, mais suivant la loi de Murphy (suivant donc la théorie de l’emmerdement maximum), je peux effectivement dire que cette coupure est arrivée à un moment peu propice de la saison qui influera forcément sur la teneur de mon programme.
Pour ne citer qu’eux, les renardeaux gambadent depuis un moment et si j’espère tout de même en « rattraper » quelques uns, il est probable que mes projets d’images au terrier soient eux fortement compromis cette année.
À propos de rythme brisé (le sens de la dramaturgie est à prendre ici non sans humour), après quelques mois d’existence de ce site, j’arrive à la conclusion que celui d’une mise à jour par semaine ne convient pas vraiment à celui-ci et je vais donc le modifier pour l’accélérer ou le ralentir, au besoin, afin de mieux coller à mon activité ou à celle de mes sujets. Cela ne sera pas le seul changement, mais vous verrez ces retouches se mettre en place progressivement dans les mois à venir, avec ou sans annonce, et je compte donc sur vous pour me rapporter d’éventuels dysfonctionnements si vous en rencontriez ! Je me contente d’espérer évidemment de mon côté que tout se passera pour le mieux, ou avec le moins d’incidences visibles ! 😉
Une mise à jour un peu inhabituelle sur RvB Images aujourd’hui en ce sens qu’elle englobe divers sujets, tant vis à vis de mon carnet de bord, de mon bilan hivernal, que du site en lui-même.
La galerie du chevreuil albinos change et se voit dotée deux « nouvelles » images, dont une en velours… blancs. J’ai hésité à mettre cette image car elle n’est pas très bonne en terme de piqué, mais j’estime que l’information apportée prime ici sur la qualité technique. À vous de juger…
Par ailleurs, une discussion intéressante sur le leucisme et l’albinisme vient de s’initier sur cette galerie, et si vous vous sentez l’âme d’un généticien, si plus simplement vous avez envie d’apporter votre pierre à l’édifice, toutes informations supplémentaires sur ces phénomènes me seront utiles dans un futur article plus complet que j’envisage d’écrire sur le sujet, vis à vis de cette galerie en particulier. N’ayez pas peur de vous exprimer, je ne mors pas, et il n’est pas (encore !?) prévu de publier cet article dans « Nature »
Lire la suite...»Lorsque l’envie de partager et montrer un travail photographique se fait sentir, on pense souvent en priorité à créer un site se déclinant sous la forme de galeries. C’était du moins l’idée que je m’étais faite, quand celle de tenir un blog ne m’était pas forcément immédiatement venue en tête.
Ma pratique photo s’est pourtant toujours plus orientée vers les projets à venir, au point d’avoir toujours rendu difficile pour moi le partage de certaines images qui, un peu plus anciennes, n’étaient plus vraiment en adéquation avec ma production du moment, et dont le sens, finalement, s’était de mon point de vue peu à peu dilué.
C’est de ce constat que l’idée d’un blog photos a commencé à germer en moi, qui, par une forme d’instantanéité, me permettrait de relier, concilier, et réconcilier, ce présent photographique à son passé, au travers d’articles qui nourriraient de manière plus naturelle pour moi les galeries idoines.
C’est pourquoi est né RvB Images, un blog qui, au fil du temps, laissera une part de plus en plus importantes aux galeries.
D’une manière générale, vous pouvez vous attendre en cette période de l’année à un article par semaine, « environ à peu près ».
D’ici là, le programme de ce blog pour les jours (les soirs en fait !) prochains va consister à garnir une galerie qui vous permettra, je l’espère, de patienter un peu le temps que les galeries de thèmes dédiés se créent. Quelques modifications esthétiques sont également au programme, ainsi qu’une nouvelle page d’accueil : l’actuelle va donc disparaître pour un, petit, temps.
Au plaisir de vous lire…
La neige s’annonce dans un troisième acte hivernal que j’espère persistant, à la différence des deux premiers, et c’est dans ces conditions réjouissantes et symboliques, vis à vis de sorties à venir, que je vous souhaite la bienvenue dans mon univers, sur RvB Images. Mon cheminement vers cette coulisse numérique aura été long, et c’est après plusieurs années à botter en touche que j’ouvre ici cette vitrine sur mes travaux photographiques.
Si le plus difficile était de me lancer, c’est fait. Il reste pourtant encore quelques chemins à effectuer avant que vous, visiteurs, ne trouviez lecture dans tous les couloirs de cet espace. La peinture est donc encore fraîche, provisoire, et quelques draps brodés « À venir » recouvrent encore pudiquement certaines sections. Initiant avec cet article mon expérience dans la tenue d’un blog, n’en ayant pas non plus dans la réalisation d’un site, j’espère néanmoins que vous vous sentirez rapidement à l’aise dans mes “locaux”, assez pour que mon expression sur cette plate-forme construise petit à petit avec vous un dialogue que je souhaite riche et agréable.
Instantané de mon quotidien photographique, je traiterai dans ce blog de mon activité et de ce qu’elle englobe dans ma démarche. L’image y tiendra donc une place essentielle, nue, ou sous la forme de reportages nourrissant d’autres projets. Je m’autoriserai aussi de temps à autres quelques écarts sur le matériel lié, ou non, à la photographie, en tout cas à la nature, suivant le fil de mes préoccupations du moment.
Si enfin vous deviez rencontrer un problème de navigation en parcourant ces pages, merci de le faire remonter jusqu’à moi avec une description du problème afin que je le résolve.
Au plaisir, je l’espère, de vous lire bientôt…
Les lecteurs ont la parole