Sortir en nature par temps froid

Sur les traces du campagnol

Piste de campagnol

Il n’est pas toujours facile de s’extraire de sous la couette pour sortir en nature lorsque les températures extérieures naviguent en dessous de zéro degré. Ces conditions sont pourtant l’occasion d’observer une nature qui, figée, se montre tour à tour radieuse, si le soleil veut bien se montrer, ou mystérieuse, si ce sont les brumes qui l’enlacent. Un plaisir qui doit le rester et qui le restera si vous prenez la peine de vous vêtir convenablement. Cela semble une lapalissade, pourtant, s’il est relativement facile de trouver de quoi s’habiller chaudement sous nos latitudes, il est plus difficile de combiner un confort thermique relatif à l’arrêt au même confort thermique en phase de déplacement, et vous pourrez multiplier les couches techniques autant que vous le voudrez, ou pourrez, elles ne vous serviront à rien une fois que vous serez trempés de sueur.

Un rafraîchissement… des idées, étant parfois bénéfique, et quelques fois nécessaire, je vous invite à lire, ou relire, l’article que j’avais écrit sur le sujet en Février dernier. Il aborde l’habillement par temps froid sous l’angle du photographe/observateur nature, mais est largement extensible à toutes les activités extérieurs, actives, passives, ou mélangeants les deux.

Lien vers l’article : Se protéger du froid en photographie nature

J’y aborde la notion de système (certains d’entre vous sont probablement familiers du système 3 couches), et n’ai pas changé grand chose à celui que je présente dans cet article qui reste, selon ma propre expérience, une excellente base de départ qu’il vous sera toujours possible de faire évoluer ensuite afin de mieux coller à vos propres besoins.

Afin de l’améliorer dans le cadre de ma pratique, j’ai remplacé cet automne le pantalon Bergans Venabu – qui reste mon choix par temps sec et clément – par un Norrona « Heavy Duty Hybrid Pants » Dovre (lien site de la marque). C’est un pantalon hybride auquel je fais référence dans mon paragraphe sur le Venabu, et s’il est effectivement un peu plus bruyant qu’un pantalon en coton ou polycoton, ses empiècements en membrane sur les fesses et aux genoux permettent de s’agenouiller ou s’asseoir en terrains humides tout en restant sec. Sa matière principale, le polyamide, est relativement fluide (sensation de coton au toucher), (très) déperlante, très coupe vent, et avec le grammage élevé dans lequel est proposé ce pantalon, très (très) résistante à l’abrasion et à la pénétration de tout ce qui pique (épines, ronces, etc…). Il intègre de plus des crochets en bas des jambes qui permettent de le fixer aux lacets des chaussures ce qui transforme le bas de pantalon en guêtres. Je le teste depuis 2 mois, et c’est vraiment très efficace dans l’ensemble. C’est cher, mais si vous en avez l’utilité, c’est probablement ce qui se fait de mieux en ratio confort/performance.

Enfin, je vais changer les gants de ski (très bruyants) qui me servaient durant les phases d’attente en affût par des gants en laine feutrée (Outdoor Designs Tyrol). C’est (très) chaud, assez coupe vent, relativement étanche à l’eau tant qu’il ne s’agit que de neige (la laine feutrée est très hydrophobe), ça ne me semble pas trop fragile, et ils sont surtout totalement silencieux. De plus, dans le cadre de ma pratique, ils me permettent d’accéder aux fonctions principales de l’appareil photo sans avoir à les enlever (pour les réglages fins et/ou l’accès aux menus de l’appareil, il faudra en revanche les retirer). Ce dernier point n’était pas recherché, mais par très grands froids, ce sera un avantage indéniable ! Je n’ai pu que les essayer pour le moment, mais nul doute qu’en combinaison de sous gants en laine et gants en cuir (afin de parfaire l’effet coupe vent et protéger les sous gants de l’humidité), ils représentent potentiellement le maître choix que je recherche depuis un moment !

En respectant ces quelques bases, sortir de votre lit, puis à l’extérieur même par temps froid, ne devrait plus être un calvaire, et peut-être devenir un plaisir !

À bientôt,
Hervé