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2013Quand l’hiver glisse sur l’automne
Famille, petits problèmes de dos, temps exécrable, remises en questions, connexion internet capricieuse ou inopérante depuis quelques jours, les bâtons ont été nombreux ces dernières semaines pour nuire à ma production d’images, ainsi qu’à ma sérénité. Comme je dois également confesser un manque d’organisation, ou de priorisation pour m’être attaqué à trop d’éléments à la fois, le résultat est que le retard s’accumule sur tous les fronts… à commencer par le plus visible, ici même !
Je vous propose donc une petite mise à jour dans le joyeux capharnaüm de mes travaux, entre échafaud… ages (!), et pots de peinture (mieux que goudron et plumes) !
La variété de sujets est à l’image de celle du temps depuis un mois, et de mes sorties qui préparent l’hiver et la recherche de nouveaux territoires plus qu’elles n’essaient de favoriser la rencontre avec la faune : besogne parfois frustrante, en terme de résultats, mais essentielle et fondatrice. Il est donc ici parfois question de couleurs, des premières neiges en compagnie des chamois, de brouillards épais, de ces éclaircies qui quelques fois transpercent la grisaille et le froid…
Essentiellement, et ça n’a rien à voir avec les températures, la faune se cache. Il faut alors pas mal d’obstination pour rencontrer des sujets, nerveux. N’espérer pas le faire en milieux découverts : à moins de troquer vos yeux pour ceux d’une chouette et jouer votre chance de nuit. Si en revanche vous connaissez ces petits sentiers qui secrètement serpentent dans les buissons, que vous vous armez de patience, et qu’un – long – tête à tête avec vous même en bras de fer contre votre impatience ne vous effraie pas, alors peut-être aurez vous la chance à la dérobée de constater qu’ils sont toujours là…
Une bien maigre récompense pour plusieurs heures de patience, mais le plus souvent, tant que la neige n’aura pas fait taire les fusils, et excepté les débandades que vous aurez parfois provoquées, voilà ce dont vous devrez vous contenter…
Il existe heureusement d’autres sujets, y compris faunistiques, qui, moins persécutés, restent conciliants. N’ayant pu prendre de photos durant le rut pour cause de temps exécrable – ce qu’il faut qu’il soit vraiment pour m’empêcher de sortir le matériel – j’arrivais un peu après la bataille, et les guerriers étaient déjà au repos…
Entre deux visites, les repérages continuent, et si la faune se cache, il est quelques endroits prometteurs.
Puis ce sont les premières chutes de neige qui m’invitent à un retour bref sur les crêtes dans un brouillard épais, l’automne est fou et s’offre dans toute sa diversité, mais c’est déjà un grand pas vers l’hiver qui est franchi ici.
À bientôt.
Hervé
Phédrienne
Très joli florilège non pas hétéroclite mais varié, une palette sensible et qui donne envie c’est vrai de s’égarer dans ton brouillard ! Une approche du milieu en pas feutrés, discrets, et alors il souffle un truc un peu magique, qui n’est pas loin d’appeler les lutins et les fées…
RvB
Merci Colette, content que la magie opère, ce qui n’est jamais gagné d’avance ! Je tâcherai de trouver les lutins et les fées une prochaine fois 😉
Chiffre Sept
J’adore ton premier cliché… Il me donne l’envie de partir dans ce brouillard épais et m’y perdre. Il y a tellement de vie dans ces clichés, avec cette biche qui fuit… Hummm !!!! Je serais sur les crêtes et m’amuserais à faire peur aux promeneurs pour ne garder qu’un lieu, un carré vert pour moi…
RvB
Salut JM,
Cette brume, c’était en effet quelque chose ! Je n’ai pas souvenir d’avoir vu une telle densité de brume ailleurs que depuis les crêtes. Là je n’étais qu’à 650m, et c’était vraiment comme un immense bol de crème fouettée !
La biche ne fuyait pas vraiment, mais elle ne fit que passer. C’était assez pour me contenter après quelques jours sans, mais j’ai encore un petit problème de positionnement avec le 500mm car c’est très long !
Quant au carré vert rien que pour moi, j’y pense surtout quand retentit un coup de fusil. Je m’éloigne assez pour éviter les promeneurs, mais il n’est pas de place assez éloignée pour ceux armés d’un fusil !! Ceci dit, je dois confesser avoir fait peur à des promeneurs quelques fois, involontairement : sortir d’un fourré muni d’une cagoule pendant qu’ils passent et se croient seuls fait son petit effet à chaque fois ! 😉